par Leo et Claudine – Krantje : Pourquoi avez-vous acheté votre appartement ? Quand ? Etait-ce pur hasard ?
Claudine : C’est vraiment par hasard que nous avons acheté notre appartement. Nous étions déjà propriétaires d’une résidence secondaire qui exigeait pas mal d’entretien. Notre chalet était situé au milieu d’un bois de sapins. A la fin de l’été 2006, Leo me dit : “Je ne sais pas si je pourrai encore continuer à faire tous ces travaux pendant plusieurs années”. Chaque année, il fallait brosser le toit, dégager les corniches des aiguilles de sapin et je ne parle pas de l’entretien du jardin. Je rêvais d’acheter un studio à la mer. Nous avions fixé notre choix sur les stations balnéaires entre La Panne et Nieuport. Pour moi, il était exclu de chercher dans les environs de Bredene. J’y avais passé toutes mes vacances entre mes 8 et 20 ans. Je connaissais ce coin par cœur.
Leo : Par une magnifique journée d’octobre, c’était l’été indien, nous visitons plusieurs studios dans les environs d’Oostduinkerke et par pure curiosité, nous poussons un peu plus loin, nous allons quand même jusqu’à Vosseslag.
Avant de rencontrer l’agent immobilier, nous flânons dans le Parc qui paré des couleurs automnales était superbe.
Claudine : Tout de suite j’ai reconnu les lieux :
l’Okido, le Dahlia et une salle de sports inutilisée qui lorsque j’avais 16/17 ans était une salle de danse. Ma copine et moi venions danser ici les samedis sous la surveillance de nos parents. Que de souvenirs !
A l’époque, les bâtiments Iris et Mimosa n’avaient pas encore été construits. Je les voyais pour la première fois. Leur silhouette à l’architecture atypique se découpait sur un fond azur. Un petit étang, un passage sous un bâtiment, … il n’en fallait pas plus, c’était le coup de cœur ! J’ai constaté depuis que personne ne reste indifférent à cette architecture. Nous visitons enfin un studio dans la résidence Iris. Il était impeccable, quoiqu’un peu tristounet, et son prix plus qu’abordable. Et cerise sur le gâteau, deux chambres séparées par un couloir commun faisaient partie du bien. Nous étions conscients que tôt ou tard, dans un vieil immeuble et un Parc qui avait son âge, nous serions confrontés à de gros frais de rénovation. Contrairement à nos habitudes, il ne nous a pas fallu des mois avant de nous décider. Une semaine après, on signait le compromis.
Krantje : Qu’est-ce qui était totalement différent à l’époque dans le Parc ?
Leo : Comme je l’ai déjà dit, le parc était magnifique, un tel espace vert à la côte belge est assez exceptionnel mais il fallait pouvoir faire abstraction d’une série de bâtiments délabrés : un atelier, une ancienne ferme qui servait de dépotoir, une ancienne salle de sports, une piscine et un bâtiment ‘Okido’ qui peu de temps après est devenu un café-restaurant.
Tout cela a été abattu depuis. La vieille ferme a été remplacée par le parking près de l’immeuble Orchidée mais il reste encore à trouver une nouvelle affectation pour les autres espaces.
Krantje : Etes-vous toujours satisfaits de votre achat ? Quels étaient les points positifs et négatifs ?
Leo : Nous sommes enchantés de notre achat. Nous étions pensionnés tous les deux et nous partagions nos loisirs entre le Parc surtout en hiver, notre chalet à Werchter en été et nos vacances en avant et en arrière-saisons.
Nous avons toujours recherché les endroits calmes, fui la horde de touristes. Cette qualité de vie, nous l’avons trouvée au Parc. Je dois même dire que depuis la crise du coronavirus et après le premier confinement, nous passons la majeure partie de notre temps ici. C’est un véritable bonheur de pouvoir fuir les bruits et toutes les nuisances de la ville.
Le seul point négatif pour Claudine était le couloir qui sépare les chambres du living. Le premier soir, elle m’a dit : “Tu ne t’imagines quand même pas que je vais aller dormir dans une de ces chambres, tu me vois traverser ce couloir chaque soir et chaque matin en pyjama ?”. On a donc passé notre première nuit dans le living. Cela a nécessité le déplacement de certains meubles, l’ouverture du lit réversible et le lendemain, il a fallu faire l’opération inverse. Cela n’a duré qu’un jour. Le soir suivant, Claudine décidait de dormir dans une chambre.
Claudine : En-dehors de cela, je ne trouve que du positif. Nous avons signé l’acte le 19 décembre 2006, jour de notre anniversaire de mariage et le 21 décembre, nous déposions nos valises dans l’appartement.
Même qu’il n’était pas nécessaire de transformer quoi que ce soit, nous préférions vivre dans un appartement à notre image, à notre goût et tous ceux qui connaissent Leo savent qu’il ne peut rester inactif.
Les meubles ont été déplacés, le tapis a été remplacé par du parquet, la salle de bain et la cuisine ont été modifiées, modernisées. J’ai fait de nouvelles tentures, la grande majorité du mobilier a été renouvelé et finalement, tout a été repeint, … et j’ai bien peur que Leo ait encore d’autres idées.
Krantje : Quand et pourquoi Leo est-il devenu membre du conseil de copropriété ?
Claudine : Personnellement et depuis 1987, je suis fort impliquée dans le conseil de copropriété de l’immeuble où j’habite. J’ai insisté pour que Leo s’implique dans le Parc.
Leo : Dès la première assemblée générale en 2007, je me suis proposé comme candidat et je suis resté actif au sein du conseil de copropriété jusqu’en 2016. Il arrive un temps où il faut céder sa place aux plus jeunes.
Krantje : Quels ont été vos meilleurs moments au Parc ?
Leo : Nos meilleurs moments ? Il y en a eu beaucoup jusqu’à présent. Je limiterai ma liste à quelques moments de convivialité tels que la fête organisée pour les 40 ans des immeubles Iris et Mimosa, l’inauguration des pistes de pétanque, un drink entre voisins après avoir repeint notre couloir du 1er étage, … Ces moments nous ont permis de mieux nous connaître et de nous apprécier.
Krantje : En quoi avez-vous contribué à l’amé-lio-ration du Parc au fil des années ?
Claudine : Depuis le début, Leo a réalisé un tas de petits travaux tant dans l’immeuble que dans le Parc. Sa caisse à outils le suit partout. Il a remplacé des lampes, le vinyle dans les ascenseurs, réparé des ferme-porte, ... A plusieurs reprises, il est allé avec Bob à la déchetterie. Il est inimaginable de constater ce que les résidents abandonnent dans le Parc. Mais il n’est pas le seul à faire cela, d’autres n’hésitent pas à relever leurs manches. Tous ces petits travaux faits par des bénévoles nous font gagner pas mal d’argent.
Krantje : Quels sont les atouts majeurs dans le Parc ?
Claudine : Quand je quitte la ville et que je dépose mes bagages dans mon appartement, je me sens immédiatement en vacances. Ici, je ne dois pas lever la tête pour voir le bleu du ciel. Le Parc est suffisamment grand. Je m’y promène chaque jour et j’apprécie par-dessus tout le calme qui y règne même en période de vacances. Je suis consciente d’avoir acheté un appartement dans un lieu privilégié. Un tel espace vert à la côte belge est une véritable richesse. Et la plage est toute proche.
Leo : Je suis du même avis que Claudine et j’apprécie particulièrement nos terrasses sans vis-à-vis à l’avant comme à l’arrière. Le côté pratique n’est pas à négliger. Ici, on ne doit jamais chercher du parking, à quelques encablures on peut tout trouver : magasins d’alimentation, de bricolage, pharmacie, médecin, ….
Krantje : Qu’attendez-vous du nouveau syndic Axius ?
Claudine : Mon plus grand souhait est que le Parc soit propre et bien entretenu, que le syndic n’hésite pas à prendre toutes les mesures qui sont de sa compétence : entretien courant, suivi des travaux, établissement d’un budget correct, suivi des provisions trimestrielles, …
J’espère aussi que tous les problèmes qui traînent parfois depuis des années seront enfin résolus et j’espère surtout que le syndic et le conseil de copropriété pourront travailler de manière positive.
Leo : Il faudra y aller à petits pas et commencer par les travaux essentiels. Je compte sur le professionnalisme du syndic pour dresser un planning avec les travaux prioritaires et ceux qui pourront être réalisés à moyen terme et à long terme.
Krantje : Une de vos filles est aussi devenue propriétaire dans le Parc : un bon conseil ?
Leo : Pendant quel-ques années, Cécile a régulièrement occupé notre appartement avant d’acheter le sien. Elle ne regrette pas son achat.
Claudine : Elle en profite au maximum et, en tant que sportive, elle parcourt chaque jour des kilomètres à pied ou à vélo. Elle apprécie aussi les moments de détente à la plage ou sur sa terrasse ensoleillée.
Krantje : Entre-temps, votre appartement est par-faitement rénové ou alors Leo a-t-il encore d’autres projets ?
Claudine : (rires) Je n’ose pas y penser, il a toujours des projets en réserve !
Leo : Prochainement, je vais vitrifier le parquet et puis je trouverai sûrement encore de quoi m’occuper.
Krantje : Comment voyez-vous le Parc dans le futur ?
Leo : Que notre parc reste ce qu’il est c’est-à-dire un endroit calme et reposant.
Claudine : C’est aussi mon avis. Mais notre Parc doit être accueillant et pour cela, il doit avoir un aspect soigné. J’imagine déjà une belle entrée fleurie, quelques nouveaux jeux pour les enfants, les chemins et allées réparés, les bâtiments, les espaces verts, l’étang, les bancs, le chalet, … le tout propre et en bon état. Autant de cartes de visite pour notre Parc ! Il sera toujours temps par après de penser à d’autres grands projets. J’espère que ce n’est pas seulement un rêve. Je reste optimiste.
Krantje : Merci Claudine et Leo d’avoir répondu à cette interview.
Leo : C’était avec plaisir !
Claudine : (rires) Ce n’est pas tous les jours qu’on tient la vedette.